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Jeux de mots et de mains
15 mai 2011

Une vie de pintades à Berlin, de Hélène Kohl (2011)

 

pintades_berlin_T4ème de couverture

Berlin où l’on vient tour à tour s’encanailler et s’inspirer, une ville qui n’en finit pas de connaître des transitions. En huit chapitres décoiffants, Une vie de Pintade à Berlin vous guidera dans ses coulisses féminines, avec carnet d’adresses pointu et radioscopie en profondeur des habitants.
Féministes et indépendantes, rebelles et libertaires, les Berlinoises portent leur ville chevillée au corps. Elles sont DJettes, designers, actrices porno-lesbiennes, éternelles adolescentes ou mères de famille. Elles sont naturelles, sans fards, sans artifices. La mode est d’abord pratique pour elles, qui filent sur leurs vélos le long de la Spree. Leurs cafés sont légendaires, leurs brunchs dominicaux, incontournables, leurs saucisses, mythiques, et leurs saunas, indispensables.
Qu’on ne vienne pas leur dire qu’à Berlin l’hiver est trop long : les salles de vapeur sont là pour réchauffer les corps, les marchés de Noël pour réchauffer les cœurs et, pour se réchauffer les sangs, les Pintades berlinoises savent faire la fête jusqu’au bout de la nuit.

 Que vous soyez Berlinoise pour un week-end, une année ou une vie, Une vie de Pintade à Berlin vous montrera le chemin des plaisirs teutons. Afin que vous aussi puissiez dire : « Ich bin eine Berlinerin. »

 Mes impressions

Sous un titre, une couverture et des illustrations très chick lit, ce livre est une petite perle de sociologie. Avec beaucoup d'humour, mais également un grand sens de l'observation, Hélène Khol dresse un portrait contrasté de Berlin et de ses habitantes. Elle nous entraine aussi bien dans les quartiers à la mode comme Friedrichshain où les jeunes mamans très nature, écolo et bobo se baladent en vélo par tout temps, que dans l'ex Berlin est où les "Ossies" côtoient les immigrées turques, asiatiques et brésiliennes. Sans oublier les lieux plus extrêmes où l'avant-garde culturelle, un peu underground, se laisse vivre avec nonchalance, bercée par le rythme des fêtes sans fin, des barbecues où l'on se régale de wurst et de la vie au jour le jour.

 Et le moins que l'on puisse dire est que le portrait des Berlinoises est très contrasté. J'ai d’ailleurs été assez surprise du grand écart perpétuel qu'elles pratiquent : célibataires hyper féministes, chantres de l’égalité des sexes et de l’autonomie financière et morale, elles se transforment en  (dixit) « vaches sacrées » de la maternité dès la naissance de leur premier enfant (la majorité des Allemandes quittent  d'ailleurs le monde du travail lorsqu’elles deviennent mère).

Mais Hélène Khol ne se penche pas que sur les « pintades » berlinoises. A travers les portraits de femmes qu’elle dresse, elle dissèque également les mœurs allemandes et dépeint Berlin avec nuance : à la fois métropole européenne où il fait bon vivre, chaleureuse, accueillante, à des années lumière de Paris, et ville sinistrée par la crise, qui n’a pas su se remettre de la réunification et des déficits abyssaux qui ont suivi.

A noter : le livre regorge d’adresses de boutiques, restaurants et lieux incontournables, pour qui souhaite visiter la ville.

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Berlin Mitte

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Le quartier Mitte avec l'avenue Unter den Linden

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Le quartier Friedrichshain

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La porte de Brandebourg

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Le mur

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Karl-Marx Allee

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Une vie de pintades à Berlin (mars 2011)
Editions Clamann-Levy
380 pages


Un grand merci aux éditions Calmann-Levy et à Livraddict de m'avoir fait découvrir ce livre et qui m'ont permis un petit retour en arrière, au temps de mes 8 années d'étude intensive de l'allemand (j'avoue qu'il n'en reste pas grand chose mais qu'un petit séjour à Berlin serait l'idéal pour replonger dans la langue de Goethe).

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Commentaires
R
N'hésite pas à aller faire un tour à Berlin, c'est une ville unique. Pas tant à visiter (je l'ai trouvée pauvre au niveau musée), mais pour l'ambiance et les balades dans la rue. <br /> <br /> Quant aux mères allemandes, il faut savoir que l'école s'arrête à 13h et que rien n'est vraiment prévu pour garder les enfants ensuite. D'où l'arrêt du travail pour beaucoup d'entre elles.
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