Lady Susan, de Jane Austen (1795)
Une jeune veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier.
Est-elle dénuée de scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou juste une coquette qui veut juste s'amuser ? Le jeune Reginald risque de payer cher la réponse à cette question.
Mes impressions
Un texte piquant, plein d'ironie mordante, dans lequel Jane Austen confronte avec causticité une jeune veuve spirituelle, hypocrite et manipulatrice et sa belle-sœur qui n'est pas dupe de ses manigances.
Passées les premières difficultés liées au style très fouillé de Jane Austen et à la forme épistolaire du roman, cette lecture s'est révélée très plaisante, notamment grâce à la causticité du ton de l'auteur. Mais également grâce à la personnalité de Lady Susan : femme indépendante et brillante (et un tantinet garce sur les bords) qui détone dans la bonne société puritaine, mais également horripilante d'hypocrisie.
Face à elle, les autres personnages sont bien falots, qu'il s'agisse de Mme Vernon, vraie commère moralisatrice ou bien des hommes qui succombent pour la plupart au charme de lady Susan.
"Certaines mères auraient insisté pour obtenir de leurs filles l'acceptation d'une offre aussi avantageuse dès les premières ouvertures.
Moi, je n'ai pu en conscience contraindre Frederica à un mariage auquel son cœur refusait de se soumettre et, au lieu d'avoir recours à des mesures aussi rigoureuses, je me propose seulement de l'incliner à ce choix en rendant sa vie parfaitement insupportable aussi longtemps qu'elle n'aura pas accepté ce parti."
Éditions Folio (janvier 2008)
116 pages
Traduit de l'anglais par Pierre Goubert
Ce livre fait partie du challenge 26 livres 26 auteurs 2011, du challenge épistolaire et du challenge God save the livre organisé par Antoni :