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Jeux de mots et de mains
12 juin 2010

Jessie, de Stephen King (1992)

Neph a eu l'excellente idée de lancer le challenge Stephen King. L'objectif : lire au moins un des livres du maître de l'épouvante (publié sous le nom de King ou l'un de ses pseudonymes) et de voir au moins une adaptation filmique de l'une de ses œuvres.
Je rends donc une copie partielle, puisque, pour le moment, je n'ai encore revu de film.

challenge_stephen_king


En revanche, j'ai fait la connaissance de l'infortunée Jessie. Infortunée, c'est le cas de le dire si l'on considère que l'escapade friponne que Gerald avait prévue pour sa femme, dans leur maison de campagne isolée, tourne très rapidement au cauchemar.


Couverture_Jessie

Résumé :
Les poignets menottés aux montants du lit, Jessie assiste à la crise cardiaque de son mari. Seule, incapable d'atteindre les clés qui pourraient la libérer, elle commence à sentir la soif, la douleur, la terreur et la folie monter en elle. Qui sont ces multiples voix qui raisonnent dans sa tête et qui la renvoient sans cesse vers ce passé qu'elle voudrait oublier ? Est elle vraiment seule ?

Qu'est ce que j'en ai pensé ?
Mon avis est partagé.
D'un côté, plusieurs éléments m'ont laissée dubitative :
- l'action, quasi inexistante (j'admets que le thème du livre ne s'y prête pas vraiment) et l'impression d'une sorte de passage à vide vers le milieu du livre,
- le drame lors de l'éclipse solaire qui m'a aussitôt fait pensé à Dolores Claiborne,
- certaines scènes un peu "gore" (Gerald et son nouvel "ami" à 4 pattes,  l'utilisation du verre brisé, les méfaits du visiteur notamment).

Mais d'un autre côté :
- j'ai été saisie par l'angoisse de Jessie et je me suis vraiment demandé si elle devenait complètement folle ou si elle ne l'était pas plus ou moins depuis toujours. Sur ce point, Stephen King a toujours, dans tous ses romans, su communiquer la douleur et l'angoisse de ses personnages au lecteur. Par moment, la peur de Jessie était palpable,
- j'ai bien apprécié le retournement final, qui lève le voile sur le vrai mystère du livre.

En bref, je ne classerai pas ce roman parmi mes préférés et je ne pense pas que je le lirai et le relirai comme j'ai pu le faire avec d'autres romans. Néanmoins, je ne regrette pas d'avoir fait la connaissance de Jessie.

Et vous, qu'en avez vous pensé ?

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Commentaires
N
Le coup de l'éclipse, c'est fait exprès : tu trouveras son pendant dans Dolores Claiborne (les deux femmes ont la vision réciproque de l'autre). Cela fait bien longtemps que je l'ai lu, il faudrait que je le relise ! Merci pour ta participation :)
E
Je me suis également inscrite à ce challenge, et je pensais également à le lire
N
Merci pour cette première participation ! Je devrai le relire aussi sous peu, j'en garde peu de souvenirs pour l'instant... Mais la situation m'angoisse déjà !<br /> J'ajoute ton article à la liste !
M
Je suis assez daccord avec ton avis. L'angoisse est très bien rendue. En général, c'est un bon roman psychologique. Les passages gores ne m'ont pas dérangés, c'est plutôt la fin bâclée qui m'a déçue.
F
King utilise ici une peur universelle : mourir dans la solitude. Excellent comme roman et je pense que la lenteur est voulue par l'auteur afin de nous approcher le plus possible de la situation et du ressenti de Jessie.<br /> Bon dimanche
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